Je m'eteins
Jour apres jour le néant parcourt l'étrave,
Je n'attend plus, j'ai fait naufrage.
Prise aux chaines, face a l'écubier.
Je fixe le vide.
Je fais l'absent.
Aux clapotis de la houle
Caressant les lignes grinçante de l'Ondée.
Je considère l'étreinte avide,
De l'inéluctable faucheuse repoussé par les vents.
Nous sommes l'oeil de la tourmente,
La depression.
L'ouï alerte, du calme je me délecte.
Le voila qui me tiens face au grand cyclone.
Face a la vie, perdu,
Ecorché sur les débris d'épave, je ratiboise.
Encore et encore.
A la recherche d'une étincelle, sans espoir,
Je ratiboise lentement le pays des milles merveilles.
Pres d'elle, seul, vide, face au l'absurde,
j'admire impatiemment le néant qui me dévore.
Insensible a mon âme éclaté,
Sans jamais coulé je fuis la transe.
Sans succés je suis l'absence.
Cassie.